Estèla Alliaud

Estèla Alliaud

La forêt était encore relativement là 1


Résidence du 7 septembre au 17 octobre 2015

Exposition du 16 octobre au 11 décembre 2015

Vernissage le vendredi 16 octobre à 18h30

Rencontre avec l'artiste le samedi 17 octobre à 15h30


1 Titre emprunté à Franz Kafka, Journal, p.1, édition Grasset.

Texte

Surfaces d'impression

Texte de Raphaël Brunel (extrait)

 

Le travail d’Estèla Alliaud s’attache en premier lieu à la fréquentation patiente et assidue des espaces dans lesquels elle est invitée à exposer, dans la perspective d’habiter le plus justement un lieu, de percevoir et décrypter les possibilités offertes par ses caractéristiques propres, que ce soit en termes d’architecture, de volume, de panorama ou de luminosité. Ce temps d’immersion coïncide également avec l’observation minutieuse d’un ensemble de phénomènes qu’elle cherche à exploiter, dans une logique souvent expérimentale, à travers des situations en partie déterminées par un geste simple, dépourvu de tout effet d’annonce et de parti pris spectaculaire. (...)

 

Lors de sa résidence à L’aparté à Iffendic, Estèla Alliaud dépose des draps dans l’étang tout proche et intercale des planches de contreplaqué entre l’une des façades ajourées du bâtiment et le mur aveugle de la salle d’exposition pour expérimenter, à l’abri du regard, l’action de l’eau et du soleil sur ces matériaux devenus surfaces potentielles de révélation, marqueurs de son temps de présence sur les lieux. Minutieux et précis, relevant parfois du relevé, les procédés de l’artiste traduisent également un goût prononcé pour le processus, laissant volontiers les formes advenir (ou non) par elles-mêmes. Estèla Alliaud convoque par ailleurs la photographie dans sa pratique de la sculpture, s’inscrivant à sa manière dans la longue histoire qui, de Constantin Brancusi à Gabriel Orozco, lie ces deux médiums. Souvent à la limite du noir et blanc, déployant tout un nuancier de gris, les clichés réalisés par l’artiste fonctionnent comme des outils spéculatifs2 venant figer un mouvement, un geste, un équilibre précaire et instable nés de manipulations diverses au sein de l’atelier. A la vidéo, trop narrative et à même de capter l’intégrité d’un processus, l’artiste préfère l’image fixe qui vient saisir l’instant, conserver l’état éphémère d’une forme. Chez elle, le fragment revêt une vertu esthétique qui tour à tour se fait indice et embrayeur de situations qu’il revient à chacun de décrypter et de s’approprier.

 

 

2 Voir le texte de Marguerite Pilven sur le travail d'Estèla Alliaud dans le catalogue The Solo Project, Basel, mars 2013.

 

 

Estèla Alliaud est représentée par la galerie PapelArt (Paris).

 

L'édition Le Lac est en vente à L'aparté

Visuels

Documents à télécharger

Texte intégral de Raphaël Brunel, Surfaces d'impression
ESTELA ALLIAUD.pdf
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Dossier de presse de l'exposition Estèla Alliaud, La forêt était encore relativement là
DP_Estela_Alliaud_web.pdf
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